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Ce que tu NE SAIS PAS sur ton AGENT !
Voici les méthodes et les bonnes pratiques des agents de créateurs DONT personne ne parle !
Je n’ai jamais compris pourquoi personne n’osait demander :
Qu’est-ce qu’apporte un agent à un créateur ?
Comment mettre en place un contrat avec son agent ?
Comment déterminer le % de commission d’un agent ?
Quelles bonnes pratiques pour négocier un partenariat ?
Mais je vais t’aider. J’ai posé les questions à deux agents de créateurs pour avoir des réponses SANS BULLSHIT et aussi PRÉCISES que possible sur leur rôle d’agent :
1 - Quel est le rôle d’un agent en une phrase selon toi ?
Alexandre : "C'est de faire l'intermédiaire entre le créateur et le monde extérieur et de l'aider à grossir. En-tout-cas pas au niveau du poids, mais au niveau de sa carrière.”
Loïc : “Mon rôle, ça va être de les aider à se délester de cette charge commerciale pour pouvoir créer un cercle vertueux. Où ils peuvent passer plus de temps sur leur vidéo, soit pour augmenter la fréquence et donc avoir plus de revenus qui tombent. Soit faire des vidéos avec la même fréquence, mais passer plus de temps dessus, donc faire des vidéos qui marchent. Tout cela en plus des partenariats qui vont être plus fréquents et mieux négociés.”
2 - Qu’est-ce que tu regardes quand tu commences avec un créateur ?
Loïc : “Je leur demande de me faire un export des stats des 20 dernières vidéos en général, et je regarde :
Le taux de clic
L'audience qu’il touche principalement
La moyenne du nombre de vues
Tu vois quel est le persona marketing qui se dégage de leur audience. Et là , en général, je vois si on peut faire x3, x4 ou x5 s’ils ont accepté des prix largement en dessous du prix du marché.”
“Est-ce que ça ne va pas me coûter plus d'argent que si j'étais resté tout seul ?”
En général, je les rassure sur ce point dès les premières semaines où on bosse ensemble. Je leur ramène des deals avec des marques qui ne connaissaient pas leur chaîne.
3 - Qu’est-ce qu’apporte un agent à un créateur ?
Alexandre : “Essentiellement de l'argent et du temps. C'est vraiment, je dirai le bras droit du créateur ou en tout cas le cerveau droit. Ça permet aux créateurs de ne plus avoir à trop penser à tout ce qui est commercial et de se focaliser essentiellement sur la partie créative.”
Loïc : “L'objectif, c'est que ça rapporte du temps et de l'argent. Et au-delà du temps et de l'argent, je pense que c'est de la tranquillité d'esprit. Créateur, c'est un métier où tu es vachement seul pour répondre à des questions en termes de fiscalité, en termes de vue, etc.
Donc ça apporte une structure, et quelqu'un avec qui parler de ces questions. Et puis j’apporte aussi de la récurrence dans les deals. Souvent, ils sont tentés de négocier juste sur une opération alors que je vais essayer de multiplier les opérations avec la marque. C'est une vraie stabilité d'esprit pour un créateur de savoir que sur les 3-4 prochains mois, il y a déjà plusieurs opérations signées.”
4 - Comment mettre en place un contrat avec mon agent ?
Loïc : “Pour mes premiers contrats, je me suis inspiré de contrats d'agents de sportifs et de ceux que j'avais trouvés dans le milieu des acteurs. Puis, j’ai fait relire par une avocate.
Il faut être sûr que tout est bien couvert et d’éviter les zones d'ombre sur le contrat. Par exemple, au niveau de l'affiliation. Je partais du principe qu’en tant qu’agent, mon objectif, c'était d'avoir des paiements fixes pour les créateurs, qu’ils ne soient pas conditionnés en fonction du nombre de vues. Néanmoins, ça arrivait qu'on ait des contrats intéressants, qui comprennent une partie fixe et une partie variable, et ça n'avait pas été statué dans les contrats. Donc dès que tu as un cas comme ça, il faut en parler ouvertement avec le créateur.“
Alexandre : “Ça commence par établir des règles claires et définir le cadre de la collaboration. Jusqu'à quel point l'agent va s'occuper de nous :
Est-ce qu'il a accès à tous nos mails ?
Est-ce qu'il gère tous les mails que l'on reçoit ?
Est-ce qu’il gère toutes les collaborations ?
Quel pourcentage il va prendre de commission ?
Par oĂą va passer l'argent ?
Et aussi définir des conditions de sortie.”
5 - Comment déterminer le % de commission d’un agent selon toi ?
Loïc : “Personnellement, ce que j'ai mis en place d'entrée, c'est que je différencie deux types de deal. Le premier, c'est quand la marque vient vers le créateur.
Le créateur va me faire la passe et me renvoyer les échanges. Là , je vais prendre une commission qui est moins importante que quand je prospecte.
Le deuxième, c’est quand je vais prospecter et contacter une marque que j’ai dans mon réseau. Et là , j’ai un pourcentage qui va être un petit peu plus élevé que lorsque ça arrive côté youtubeur.
Pour donner une fourchette, ça tourne entre 10 % et 25 % maximum.”
Après, en termes de prix, ça dépend des créateurs. On le négocie parce qu'il y a des cas différents. Je vais parfois signer avec des youtubeurs qui ont 300K abonnés, donc qui vont avoir beaucoup plus de demandes, et parfois, je collabore avec des youtubeurs qui ont 70K abonnés, mais dans lesquels je crois. Ce sont un peu des paris sur le futur et là , je vais prendre un pourcentage un peu plus élevé.
6 - L’idée reçue que les créateurs ont sur les agents ?
Alexandre : “Il peut y avoir cette idée que certaines agences privilégient les marques parce qu’elles sont un peu entre les créateurs et les marques. C'est-à -dire qu’elles bossent à la fois pour les marques, mais aussi pour les talents. Et de temps en temps, on peut se demander qui servent réellement ces agents. Finalement, est-ce qu’elles bossent pour la marque ou pour leurs talents ?”
Les agents sont avant tout des gens passionnés, qui croient en les personnes qu'elles représentent.
7 - Quelles bonnes pratiques pour négocier un partenariat ?
Loïc : “C'est assez difficile à dire parce qu'on a vraiment des cas très différents en fonction des marques. Il faut savoir négocier avec la petite marque qui est super alignée sur la niche du créateur de contenu et qui ne va pas avoir un gros budget marketing. Et en même temps, il faut savoir négocier avec le gros groupe qui a un budget quasi illimité, mais qui parfois, peut avoir une répercussion plus négative sur l'image du créateur. L’idée, c’est toujours de s’adapter en fonction de ton interlocuteur.
Pour s’adapter, il est important de savoir quel est le budget maximum de la marque ? Et de savoir si le créateur a envie de pousser le produit et d’y être associé ?
Néanmoins, ce qui peut être une bonne pratique, c'est d’envoyer un kit média avec une tranche de prix. Dans ce kit média, je mets les marques qui nous ont déjà fait confiance, des statistiques de performance de la chaîne (moyenne de vues, taux de clics…). Puis, je finis par un pricing à l'unité pour une intégration de 60 secondes, pour une intégration de 80 secondes et pour une vidéo avec un concept 100 % dédié et adapté à la marque.
Aussi, ne pas accepter un deal à tout prix. Si tu acceptes n'importe quel prix, ça deviendra ton prix de référence. C'est important de fixer avec le créateur de contenu, un prix minimum pour lequel tu ne t’engageras pas avec la marque (hors conditions exceptionnelles). Grâce à ça, tu filtres d'entrée et t'évites de perdre du temps ou de faire perdre du temps à ton créateur.”
8 - Quelle est la différence entre avoir un créateur en exclusivité ou juste lui proposer des missions spontanées ?
Alexandre : “Dans le deuxième cas, pour moi, ce n'est pas un agent. C'est une personne qui fait juste du marketing, de la publicité, ce n’est pas un agent qui va gérer la carrière de la personne. Un agent s'occupe de ses talents s’il est spécialisé dans la vente et la proposition d’opérations. C'est là que se fait la distinction.“
J’espère que tu as aimé ce 1er numéro !
La semaine prochaine, on parlera du fonctionnement des agences TikTok (toujours avec des invités de K-Lité).
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